“ Pour un chrétien, qu’est-ce que réussir sa vie” ?

Le chrétien, et plus généralement l’homme, a deux vocation dans sa vie. La première est de réussir sa vocation terrestre, ou biologique. Il doit réussir sa vie familiale, conjugale, professionnelle, etc.. Cette vie est faite de connaissance intellectuelle, de vie sociale et affective. On peut également l’appelée vie « éthique », convivialité. Elle est représentée par l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La deuxième est de réussir sa vocation théologique, ou zôèlogique. Cette vocation invite l’homme à participer à la Vie divine, à partager la vie de Dieu. Elle définit l’homme. L’homme a reçu le souffle de Dieu. Elle est représentée par l’arbre de la Vie.
Si l’homme ne réussit pas à devenir un être moral (devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal), il n’aura pas accès à l’arbre de la Vie, à la « vie éternelle ». Pour avoir accès à celle-ci, l’homme doit réaliser ses devoirs dans la vie « éthique ». Il doit devenir un être de charité, l’agapè. Il doit avoir un amour inconditionnel envers ceux qui en ont besoin. Il ne doit pas devenir un être de convoitise. Si la conduite de l’homme est dictée par la convoitise, il va se retrouver seul, se méfiant de tout ce qui l’entoure. Ses relations seront vouées à l’échec.
La convoitise mène au mensonge, à la rupture de communication, à la « mort » : rater sa vocation biologique compromet notre vocation zôèlogique.

Pour réussir sa vie, l’homme doit également réussir ses relations avec autrui. C’est ce que nous avons vu avec le grand A de Dunand. Pour qu’une relation soit juste, il faut garder ses distances. Il faut respecter l’autre, le reconnaitre comme quelqu’un de semblable mais différent : l’un et l’autre. Il faut qu’un dialogue, une collaboration, une alliance se créé. Si l’on est trop proche, c’est la fusion et même la confusion. On devient indifférenciés les uns des autres. Les relations sont bloquées, fusionnelles. C’est là que la méfiance