Depuis l’empire romain, la vitesse de déplacement des hommes n’avait pas dépassé celle du cheval au galop. Au XIX° siècle, on observe une véritable rupture : le passage d’une force locomotrice naturelle (animale ou éolienne) à une locomotion mécanique : on appellera ce mouvement « Révolution des transports ». Ce mouvement est un corolaire de l’industrialisation, ainsi on peut considérer qu’il débute vers la fin du XVIII° siècle, pour se poursuivre tout au long du XIX°, majoritairement en Europe et aux Etats-Unis. Le développement des moyens de transports, des voies de communications et des échanges sous-entendu par la Révolution des transports n’aurait pas été possible sans de grandes avancées technologiques, des inventions, c’est-à-dire la production d’un « élément, un objet ou un processus original », et notamment celle de la machine à vapeur. Ces deux révolutions, technologique et mécanique, sont interconnectées, toutefois il faut se garder de tout déterminisme. Ainsi, on pourra se demander en quoi la Révolution des Transports est-elle à la fois la conséquence et le cause des grandes inventions qui marquent le XIX° siècle ? La révolution des transports aurait été impensable sans le développement de certaines technologies, toutefois on peut aussi penser que les inventions ne furent pas un simple facteur exogène à ce mouvement et que certains progrès n’auraient pas été faits si les transports ne s’étaient pas déjà développés.

***** Le passage à un système de locomotion mécanique ne se serait pas fait sans certains développements technologiques, mais ces inventions, si elles constituent un facteur nécessaire au démarrage de ce mouvement, ne sont pas toujours un facteur suffisant.
Les technologies qui ont permis le développement des transports n’avaient pas cette vocation. En fait, le point de départ du mouvement fut le charbon. Dès le XVIII siècle, le charbon est le principal moyen de chauffage en Europe. Mais son extraction est