révolution industrielle et instauration du capitalisme libéral
Les débuts de la révolution industrielle, c’est-à-dire la période comprise entre 1780 et 1850, change profondément et durablement le visage de l’Europe. D’une économie édifiée sur les droits du sang et du rang, les états européens passent à une économie fondée sur le droit de propriété et les échanges internationaux, commençant ainsi à instituer les prémisses du capitalisme libéral tel qu’on connait aujourd’hui. Des valeurs libérales, directement tirées du siècle de lumières, promeuvent les libertés individuelles, tant dans le domaine économique que politique ; l’Etat, ayant rôle de gendarme, doit alors assurer le maintien d’une structure stable permettant aux individus d’agir selon leurs intérêts propres. Ces valeurs s’accordent parfaitement au capitalisme, qui stipule que seul la somme des individus peut régir le marché, lieu d’échanges entre agents économiques, car l’ensemble des intérêts individuels conduiraient à l’intérêt général ; la propriété privée est alors essentielle afin de permettre à l’individu d’accumuler les richesses rares, valorisées par le marché. Le développement massif des industries d’abord anglaises puis continentales est imprégné des valeurs libérales alors défendues par les économistes classique : la recherche du profit devient fondamentale. Cependant, ce développement, entaché par des évènements tels que le blocus continental de 1806 fut, dans une certaine mesure et surtout pour des Etats comme la Belgique ou la France, influencé par les valeurs protectionnistes, c’est-à-dire qui visent à se préserver la production d’un Etat de la concurrence étrangère, et interventionnistes, se définissant par une action directe ou indirecte d’un Etat sur l’économie. Il convient donc d’analyser les différentes orientations économiques suivies par les pays lors des débuts de l’industrialisation. Tout d’abord, il convient de