Révolution industrielle verley
Patrick Verley dans son ouvrage intitulé " la Révolution industrielle " remet en cause dans la première partie intitulée " la Révolution industrielle : histoire d’un problème " la notion même de révolution, mettant l’accent sur la continuité des phénomènes . Il réexamine chacun des éléments constitutifs de la " Révolution industrielle "
La demande serait à l’origine du phénomène en raison des débouchés nouveaux
Selon lui, tout commence par l’expansion des marchés de consommation du textile rendus possibles par le développement des transports dans la 2e moitié du 18e siècle : ports maritimes, canaux fluviaux en Angleterre, routes royales en France. L’importance des ports favorise le développement d’une économie internationale. En outre, la consommation est stimulée par la densification des points de vente : des nouveaux modèles de consommation se diffusent. Il s’agit d’abord de la mode des cotonnades, moins chères que les tissus de laine, qui incitent à renouveler plus fréquemment les garde-robes . Un marché considérable se développe, qui va être à l’origine de l’industrie moderne du coton. Très tôt (1686 en France), les fabricants de laine et de lin tentent d’interdire l’importation d’indiennes, mais cette interdiction n’est pas respectée. L’impression des cotonnades se développe en Suisse, à Amsterdam, où se sont réfugiés les Protestants. L’interdiction légale est levée en 1759, ce qui favorise le développement d’entreprises considérables, comme Oberkampf, à Jouy en Josas. Les indienneurs renouvellent rapidement motifs et couleurs (mode du rayé à la veille de la Révolution), ce qui entraîne une plus forte consommation.
Le développement de la consommation touche aussi la vaisselle (la faïence ou la porcelaine sont préférés au fer ou à l’étain, plus chers mais incassables) qui convient mieux pour le thé et le café qui deviennent très populaires en G-Bretagne et en