Rôle des acteurs dans l’orientation et le fonctionnement des dispositifs de
Intervention de M Kokou Emmanuel DEKA, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences
Agronomiques de Cotonou
I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION 1.1. Importance économique et socio culturelle du porc au Bénin.
Dans presque 8 départements /12, le sacrifice du porc local (robe noire) est prescrit lors des cérémonies de naissance, de mort et de diverses réjouissances.
L’appréciation de la qualité organoleptique de la viande du porc local par rapport à celle du porc exotique est rapportée par différentes études. Elles révèlent que la viande du porc local est persillée
(infiltration graisseuse dans la masse musculaire), donc succulente au goût pendant que celle du porc exotique est relativement sèche au goût.
Le cheptel porcin était de 600000 porcs avant le passage de la Peste porcine Africaine (PPA) en août
1997. Les Perte du fait de la mort par la PPA et du fait des abattages sanitaires systématiques ont été de plus de 90% du cheptel.
Le repeuplement tardant à être organisé par les pouvoirs publics, les éleveurs l’ont initié en procédant à des croisements entre porc local et porc exotique pour des motivations diverses :
- Rattraper les pertes subies lors de la PPA avec la production des porcs de taille plus importante que celle du porc local
- L’opportunité de se procurer des porcs exotiques de reproduction au Nigéria
Toutefois, ces motivations font fis du goût du consommateur porté sur le porc local et des risques à terme de contribuer à la disparition à terme d’un patrimoine national qu’est le porc local. 1.2. Caractérisation de la pratique de l’élevage du porc au Bénin
La quasi-totalité des éleveurs de porcs sont dans les zones rurales ou périurbaines avec des pratiques ancestrales de l’élevage en divagation, transmises de père en fils et caractérisées par :
- L’apport de peu ou pas d’intrants
- L’élevage de petite taille (10 truies au maximum