Si Albert Camus est convaincu que les artistes n’ont pas forcément besoin d’intervenir dans le cadre de leur métier pour se positionner dans les affaires de leur époque, ils doivent le faire dans leur quotidien d’homme avant tout. Cette vision est-elle applicable aux écrivains ?

Nous allons étudier les valeurs et les motivations de certains écrivains engagés, et comment leur engagements ont évolué au fil des siècles, puis nous étudierons qu’il est possible également d’écrire sur un sujet ou un phénomène de société sans pour autant prendre partie, car être engagé n’est pas sans danger.
•En effet, qu’il soit poète, romancier, dramaturge, un écrivain engagé est un écrivain qui défend une cause éthique, politique, sociale ou religieuse à travers ses œuvres. En effet, par le biais de son texte, un écrivain peut critiquer certains aspects de la société, dénoncer une situation qui le dérange ou encore défendre une cause qui lui tient à cœur.
Si au XVIème siècle, les écrivains restent frileux à exprimer leurs convictions, il faudra attendre le XIX è siècle pour qu’ils s’émancipent et se battent pour la liberté d’expression. Mais ce n’est qu’au XXè siècle que l’engagement devient à leurs yeux un devoir. Pour eux, l’artiste, et qui plus est, l’écrivain est responsable de ce qui se passe en son temps.
Quelle que soit la nature de leurs revendications (religieuse, humanitaire, etc… ) les engagement des écrivains revêtent toutes sortes de formes (adhésion à des partis, action dans la résistance, la révolution, signature de manifestes, participation à des congrès). Ils traitent des problèmes actuels, en prenant position à leur égard et en instruisant le public.
Un écrivain écrit rarement uniquement pour lui, car il vise à faire passer, à travers ses œuvres, un message, son opinion, et selon sa façon d’écrire, il peut choquer, toucher et/ou influencer l’opinion publique.
•Cependant, pourquoi certains écrivains font le choix de ne pas s’engager ?
- par la peur