Sécurité sociale réforme du 1967
L'importance d'une solidarité nationale s'est concrétisée après la Seconde Guerre mondiale. De plus, les conditions de la croissance d'après guerre impliquait la prise en compte de besoins sociaux, car les aléas et risques sociaux se multipliaient. Pendant la guerre, à l'initiative du général de Gaulle le Conseil national de la Résistance a intégré à son programme « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ». Ce plan a été mis en œuvre par les ordonnances du 4 et 19 octobre 1945. Il généralise et uniformise les prestations, sans toutefois remettre en cause les structures. La Constitution de la IVème République a inscrit dans son préambule une obligation constitutionnelle d'assistance financière de la collectivité envers les citoyens, notamment les personnes exposées aux risques sociaux les plus importants, comme les femmes, les enfants et les vieux travailleurs. Cependant, la volonté de l'unification de la sécurité sociale est restée limitée. En effet, la loi du 22 mai 1946 a limité le régime général aux salariés de l'industrie et du commerce. Néanmoins, une fois que les principes de la sécurité sociale ont été créées, le maître mot qui orientait les politiques publiques de Sécurité sociale semblait être celui de généralisation. Elle cherchaient à étendre à tous les Français une protection sociale la plus complète possible. Mais généraliser la sécurité sociale à l'ensemble de la population ne va pas consister à intégrer peu à peu l'ensemble de la population au sein d'un même régime général mais à créer et additionner des régimes spécifiques pour différentes catégories professionnelles. « Ainsi à côté de ce régime général, il subsistera des régimes spéciaux » (Pierre Laroque). Durant les années 50' et 60' les