Sécurité
Pour Jadim, les risques vont pourtant au-delà d'une douleur musculaire. Qu'arriverait-il, par exemple, si ses douleurs au dos l'empêchaient de travailler pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines? Et sans aucun revenu, comment pourrait-il payer un traitement médical à même de le remettre sur pied et au travail, et subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille? Et s'il restait handicapé à vie?
C'est à ce type de problèmes que sont quotidiennement confrontés les travailleurs en Afrique, où, dans de nombreux pays, moins de 10 pour cent de la population active bénéficient d'une couverture sociale, y compris une assurance santé.
La sécurité sociale – généralement définie comme un système de protection santé-retraite-chômage, en retour de contributions, et d'avantages sociaux, financés par des recettes fiscales – a, de tout temps, été considérée par les Nations Unies comme un droit fondamental, dont ne jouit que relativement peu de monde.L'Organisation internationale du Travail (OIT) estime que près de 20 pour cent de la population mondiale, seulement, bénéficie d'une couverture sociale adéquate, alors que plus de la moitié de l'univers n'en a aucune.
Le développement de l'emploi informel se pose comme un obstacle majeur à l'extension des systèmes de sécurité sociale sur le continent africain. Qui plus est, la viabilité financière des systèmes existants est menacée par certaines réalités comme la mauvaise gouvernance et les effets du SIDA. De ce fait, des travailleurs comme Jadim n'ont pas beaucoup de choix pour se prémunir contre la maladie, l'accident ou le chômage, qui