saga carambar
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PAR JEAN WATIN-AUGOUARD
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saga
Marque culte, Carambar traverse le temps en fidélisant aussi bien les générations d’hier que celles de demain.
tient bon la barre
depuis soixante ans
«J
e suis une confiserie de couleur jaune, rose fushia et rouge, je mesure huit centimètres et demi, je pèse huit grammes et je suis vendue à un milliard d’unités par an. Qui suis-je ? » Carambar bien sûr ! M arque trans, inter et intragénérationnelle, Carambar est vendu toutes les trente secondes, majoritairement en France.
80 % des actes d’achat se font à l’unité dans les boulangeries. Autant de points de contact qui renforcent la visibilité
de la marque. Mises bout à bout, les ventes représentent l’équivalent de soixante-dix mille kilomètres, près de deux fois le tour de la Terre. Commercialisée sous différents parfums – caramel, fruit, cola, nougat… –, différentes sensations – doux, acide – avec, pour surnoms Carambar Atomic,
( la revue des marques - n°85 - janvier 2014 - page 39
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Mystery, Minis Fêtes –, différents formats – long, mini, « rikiki » 1 –, la marque ne déroge pas à la sacro-sainte devinette ou blague, à l’intérieur de son emballage. Mais la meilleure devinette n’y figure pas. Ce serait, disait-on, une légende. Il était une fois l’usine de la société DelespaulHavez, fondée à Lille en 1848, spécialisée dans les « dragées, bonbons au chocolat, pains d’épices et biscuits ». En 1953, après l’euphorie du retour à la paix, l’entreprise souffre, comme bien d’autres, d’un ralentissement de son activité. Comment passer ce mauvais cap ? En innovant ! Georges Fauchille, directeur commercial 2, et Augustin Gallois, chef de fabrication, ont une idée : des enquêtes – études marketing avant l’heure ! – réalisées auprès d’enfants font apparaître que ces derniers souhaitent autre chose que les traditionnelles sucettes : ils aimeraient bien mâcher des
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bonbons. Les deux compères imaginent alors