Saint amant - le paresseux - commentaire
Saint-Amant offre d'abord le tableau d'un paresseux dont le comportement presque pathologique s'efface au profit d'une scène où triomphe la désinvolture.
Le portrait que compose le poète de lui-même en paresseux se veut crédibles vraisemblable et presque pictural. Il se donne à voir et nous imaginons, de fait, très bien l'homme de accablé )) (vers 1). sa ff langueur )h (vers 8)a ses 4| yeux entrouverts )) ( N'ers 1 2) , sa ff main hors des draps à) (vers 13), comme ravi au sens de ç( ensorcelé )) par 44 ce plaisir chantant il (vers 9) qu'est la paresse. Le mot même est souvent repris par des substituts synonymiques comme Lç oisiveté )) (vers 7), or langueur à) (vers 8) ou ççï ce plaisir si doux et si chantant )) (vers 9) auxquels s'ajoutent, parfois en s'y opposant, la rudesse des sonorités que produisent les occlusives sonores en k ou g. On ies trouve notamment à la fin du 10 et du 20 quatrains : 44 Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie. / Où mon âme en langueur est comme ensevelie. À. 11 semble que cette abondance d'occlusives contribue à créer l'illusion de la difficulté qu'éprouverait le .paresseux à écrire ces mots. Dans cette hypothèse, la dureté de certains sons équivaudrait à autant de sursauts