Ce texte provient de l’œuvre augustinienne De civitate Dei. Ce passage se situe au livre XI, section XXVII intitulée « L’image de la Trinité présente dans l’esprit humain ». Cette section est composée de trois paragraphes. Notre texte débute à la fin du premier et comprend le deuxième dans sa totalité. Il est question dans ces deux paragraphes de deux thèmes centraux qui sont en lien avec l’intitulé de la section. En effet, le premier paragraphe est en rapport avec l’être et le second avec le savoir. Ces deux thèmes correspondent à deux des concepts découverts par Saint Augustin au sein de « l’image de la Trinité » présente dans l’âme humaine. Pour Saint Augustin, cette « image de la Trinité » correspond à la triade : « Etre, Savoir, Amour ». Nous comprendrons l’enjeu de ces concepts lors du commentaire de ce passage. Néanmoins nous pouvons soulever le problème suivant : Comment chaque être créé par Dieu, selon Saint Augustin, participe-t-il à la connaissance de Dieu lui-même ? Autrement dit, est-il possible de trouver en tout être les concepts découverts par Saint Augustin, soit l’être et le savoir ? Nous pouvons distinguer dans cet extrait quatre moments successifs. Tout d’abord de « Et quoi ? » à «…elle peut subsister. » Saint Augustin montre le rapport spécifique qui lie les êtres corporels à l’existence. Ensuite, de « Mais combien on aime » jusqu’à « […] sur toutes ces choses un jugement droit », Saint Augustin démontre que seul l’homme est capable d’accéder au savoir. Or cette assertion sera atténuée dans le troisième moment (de « Toutefois » à « …que nous en jugeons ») où il sera question des autres étants qui, à leur manière, tendent également leur être vers la connaissance mais sans l’atteindre véritablement. Enfin, de « Un autre sens » jusqu’à la fin du passage, Saint Augustin découvre en l’homme une force intérieure qui lui permettra d’accéder aux certitudes de son être et de sa connaissance.
Dans le premier moment du texte il s’agit de définir