Saint Augustin Eléments biographiques (354-430) Elevé en Algérie actuelle, dans la culture païenne et chrétienne. Se voue à la vie méditative mais est contraint à mener une vie active d’évêque, de directeur de conscience et de polémiste. Philosophie La conversion : constate que la recherche éperdue des objets du désir nous laisse anxieux et frustrés, qu’une vie dissolue conduit à la dispersion, au déchirement intime et à l’angoisse. La sérénité est inséparable d’un retour sur soi-même à l’écart des biens corruptibles et du divertissement. Le bonheur c’est l’apaisement du désir de l’âme qui trouve son véritable objet : l’absolu, Dieu. Temporalité et éternité : Mais comment l’absolu peut-il faire irruption dans une vie temporelle et finie ? D’autant plus que l’homme est voué au changement continuel et irréversible. Saint Augustin conçoit la temporalité comme lieu de création et de rédemption possible pour les être finis. Par la connaissance et la foi l’homme peut se dépasser lui-même et accéder à la plénitude de l’être absolu. Foi, autorité et raison : Seul un être intelligent a la capacité de croire, mais la raison n’est pas suffisante pour connaitre la vérité. « La foi précède la quête de Dieu ». Il faut le support de l’autorité (le Christ, l’Ecriture, l’Eglise), puis la mise en œuvre des moyens permettant la compréhension des messages divins. Soumission à l’autorité n’implique pas la disparition de l’intelligence. « La foi cherche, l’intellect trouve ». Cité terrestre et cité céleste : Ces deux cités coexistent dans ce monde mais sont promises à des fins très différentes. La cité céleste procède de la perversion de la volonté puisqu’elle prend pour principe « l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu », la cité céleste est fondée sur «l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi ». Elle réunit les justes par-delà les frontières. Les deux cités, enchevêtrées dans l’histoire, devront un jour se dissocier. Car la cité céleste poursuit