Saint-rémi de reims
Les onze travées de la nef mènent vers un transept saillant dont les quatre travées de part et d’autre de la croisée sont trapézoïdales et irrégulières. De plus, on observe l’ajout d’un lierne à l’ouest des travées 3 et 5. Une distorsion au niveau du transept est don visible et le fait que le chœur soit plus large que la nef laisse supposer que c’est une adjonction. La coupe longitudinale confirme cela en opposant les arcs en plein cintre de la nef romane aux arcs brisés du chœur gothique. La croisée du transept est marquée par des arcs doubleaux ainsi que par la présence de quatre grosses piles, ce traitement particulier peut s’expliquer par l’existence d’une tour de croisée. La présence de fins contreforts surmontés d’arcs boutants à deux volées (l’une retombant au dessus des tribunes et l’autre au dessus des fenêtres hautes) permet de rediriger les poussées vers le sol, mais elle confère surtout la possibilité d’affiner les murs du chœur et de les percer largement. Ceci créer un allégement de la paroi murale qui devient alors une paroi vitrée. En outre, le traitement des contreforts permet aux baies de ne pas être obstruées. Le mur est également amoindri au niveau du comble du triforium. On observe aussi une volonté de réduire l’épaisseur du mur au niveau de la chapelle axiale. En effet, un passage est ménager devant les baies, au dessus d’un mur sous appui. Cet élément, ce passage rémois qui est apparu pour la première fois à Saint-Denis fait école et devient un des caractéristiques de l’art gothique rayonnant. La large travée occidentale qui se situe dans le prolongement des murs de la nef constitue un porche. Cette partie de