Salomé
1239 mots
5 pages
IntroMolière, de son vrai nom, Jean-Baptiste Poquelin est né en 1622 et mort en 1673.
Il eut une carrière marquée par de hautes protections, dont celle de Louis XIV, de grands succès publics et de dures controverses – querelle des Précieuses ridicules, de L’École des femmes, du Tartuffe, de Dom Juan, etc. –, dues au fait qu’il a peint « d’après nature » les hommes dans toute leur complexité.
Il connut divers métiers dans la comédie tels que celui d’auteur, de directeur de troupe et de comédien. Ses précieuses connaissances dans la comédie lui servirent à « corriger les moeurs par le rire ».
Son inspiration lui vient de Plaute et de Térence, de la farce, de la comédie espagnole et de la Commedia dell’arte, il a tendu un miroir à ses contemporains pour qu’ils reconnaissent leurs travers dans des personnages – l’Avare, le Misanthrope, le Malade imaginaire – devenus des « types » immortels.
En septembre 1668 au théâtre du Palais-Royal, l’auteur représenta pour la première fois L’Avare . C’est une comédie en cinq actes écrite en prose. L’intrigue se déroule à Paris. Inspirée de L’Aulularia de Plaute, L’Avare est ce qu’on appelle une comédie de moeurs. Elle raconte les péripéties d’une famille bourgeoise de Paris au XVIIe siècle, une famille riche qui vivrait paisiblement si Harpagon, le personnage principal, le père, ne suscitait pas les haines et la convoitise par son avarice et son égoïsme. Mais s’il fait obstacle aux projets sentimentaux de ses deux enfants, Élise et Cléante, pour une question d’argent, ceux-ci obtiennent finalement gain de cause grâce à un coup de théâtre qui arrive au dernier acte. La scène étudiée constitue le célèbre monologue d’Harpagon, dans lequel l’avare se lamente sur la cassette d’argent qui lui a été dérobée. Dans la scène précédente, on voyait Cléante, le fils d’Harpagon, en compagnie de son valet, La Flèche, s’éloigner de la maison avec l’argent que le maitre cachait précieusement dans son jardin. Incontestable élément de