Salut
Dans ce poème, Pierre de Ronsard essaie de persuader Hélène de Surgène, une fille de la cour, de l’aimer à l’aide d’une déclaration peu commune. Il expose à celle-ci le regret qu’elle pourrait avoir lorsqu’elle sera vieille si elle néglige de trop longtemps Pierre de Ronsard.
Le sonnet qu’a composé Pierre de Ronsard traduit bien l’amour qu’il éprouve pour Hélène et une déclaration qui se termine par une morale très illustrée. Pierre souffre du rejet d’Hélène et essaie de la séduire par un poème au rythme lent qui découle des nombreuses virgules. Aussi, le poète n’hésite pas à prendre un ton arrogant et cruel face à la vieillesse et à la mort. D’ailleurs, une gradation ascendante marque cette insolence grandissante. En effet, au départ, l’auteur affirme que la fille est «Assise auprès du feu» (v.2), mais un peu plus loin, il la désigne comme «une vieille accroupie» (v.11), ce qui montre que la seule qualité d’Hélène est maintenant la vieillesse et que sa vie est par conséquent très monotone. Bref, toute cette gradation souligne le regret du passé qu’aurait Hélène. Mais, malgré le ton narcissique, Pierre de Ronsard évoque du respect pour Hélène par les seuls pronoms qui la désignent : «vous» (v.1-3-5-11). De plus, Pierre de Ronsard a introduit un seul discours direct dans l’œuvre accompagné d’une forte ponctuation qui n’apparaît qu’une seule fois : « Ronsard me célébrait du temps