Salut
Cela suppose que l'on s'écarte des troubles extérieurs, comme celui qui regarde la tempête sur une côte bien protégée. Cependant, comment la paix serait-elle possible si le trouble est intérieur à la conscience? C'est le savoir amer ( Baudelaire) que l'on tire des voyages, on porte toujours avec soi ses angoisses, ses troubles, ses inquiétudes: on peut tout quitter mais pas l'existence, son moi. Or, la conscience est toujours en guerre avec elle-même parce qu'elle est double: d'une part il y a la pensée qui s'élève à l'absolu de la liberté, de ce qui sa raison d'être en soi- et, d'autre part, la simple conscience de la vie qui préfère toujours la satisfaction sensible présente à un avenir hypothétique. (revoir Hegel qui compare la lutte de la conscience avec elle même à un contact entre l'eau et le feu: l'unité de ce qui se fuit ! )
Le bonheur dans la paix est donc bien compromis pour une existence, d'autant plus qu'elle est temporalisation.
Désir = L'homme apparaît dans le passage du besoin au désir: si l'existence est désir, si le désir est un manque éprouvé, cela signifie qu'une satisfaction ne sera jamais complète: dans une satisfaction complète, l'homme régresserait dans le besoin et s'ennuierait.
Le devoir = Par définition, le devoir s'exerce indépendamment du déterminisme naturel: là encore la satisfaction n'est pas complète au point qu'on aurait pu écrire devoir ou bonheur, en oubliant que le bonheur d'une existence humaine n'est jamais un bonheur animal, dans la simple satisfaction sensible de