Samandari et Inarunyonga
Tout commence par une correspondance d’Inarunyonga à Samandari. Dans deux messages qu’ils ont échangés récemment, ces deux personnages ont fait preuve d’une maitrise parfaite de la racine du mal qui ronge notre pays depuis des années. Et ils en proposent des solutions. « NON AUX CASQUES BLEUS; OUI AUX BLOUSES BLANCHES ». Telle est en résumé, la proposition de Samandari. De l’avis de ce génie, notre pays a besoin de milliers de psychiatres en place et lieu des casques bleus venus protéger les génocidaires. Et toujours égal à lui-même, Samandari annexe à son plan une catégorisation des malades qu’il y aurait dans la classe politique burundaise.
Lettre d’Inarunyonga à Samandari
Cher Samandari,
Le Burundi vient de passer plus de 14 ans dans des régimes de génocidaires ou de leurs complices.
Je suis très choquée de voir que malgré les appels des organisations combattant pour la restauration d’un État de droit et l’éradication du crime de génocide, les grands de ce monde, de même qu’une partie de la classe politique burundaise approuvent des négociations visant à remettre le pouvoir à des organisations génocidaires.
L’objet de ce message est donc de t’inviter à voir avec moi comment aider notre chère patrie à renouer avec le droit et ainsi retrouver sa splendeur d’antan. Comme les burundais nous ont toujours prêté une oreille attentive, nous pouvons leur suggérer un plan de paix véritable pouvant remettre le Burundi sur la voie de l’unité, de la justice et du progrès.
Dans l’attente de ta réponse, je te souhaite d’avoir des centaines de vaches, des récoltes abondantes, une dizaine d’enfants; bref, tout le bonheur à la burundaise!
Inarunyonga
PS. Quand notre plan sera prêt, je propose qu’on l’annonce à partir de Ngozi. C’est ce qui est à la mode.
La réplique de Samandari n’a pas tardé. Deux heures plus tard, Inarunyonga reçoit un fax dont voici le contenu :
Chère