Sandro Botticelli.
Le peintre de la grâce inquiète.

Le peintre italien Alessandro Filipepi, dit Botticelli, naît à Florence en 1444 /1445. Il y décède en 1510.
A part un court séjour à Rome, entre 1481 et 1482, où il fut appelé par le pape Sixte IV pour peindre des fresques sur les murs de la Chapelle Sixtine, il travaille toute sa vie à Florence où il est, de son vivant, l’un des peintres le plus estimé de son époque. Lié , dès ses débuts, à la grande famille des Médicis , riches banquiers qui gouvernent Florence , il exécute de nombreux tableaux : portraits, Madone , Adoration des mages ou des compositions païennes pour décorer les églises ou les palais.
Vers 1464, il entre comme élève dans l’atelier de Fra Filippo Lippi et en 1474 il ouvre son propre atelier à Florence dans la maison Familiale. Sa première commande importante est une allégorie de la Force, peinte pour décorer le tribunal de Commerce. Ce tableau exposé aux yeux de tous les riches Florentins lance sa carrière.
Botticelli a développé un art pictural emprunt de douceur, de délicatesse ; ses personnages aux formes allongées possèdent une grâce subtile et raffinée, dominée par une légère mélancolie : expression d’une personnalité renfermée et pensive.
Il se préoccupait peu de perspective, il avait une grande maitrise du dessin et utilisait des lignes ondulantes et fluides. Il mettra beaucoup de raffinement dans l’exécution des détails surtout dans les vêtements féminins et jouera sur la transparence des coloris. Il utilisera pour toutes ses œuvres, la technique de la Tempera ( Peinture au jaune d’œuf).
Botticelli a su exprimer dans ses tableaux mythologiques, l’idée de l’amour idéal . L’amour était conçu comme une dualité faite de désir physique terrestre et une aspiration spirituelle tendant vers Dieu, une opposition entre les sens et l’intellect, la matière contre l’esprit. Son allégorie du Printemps qui semble opposer de part et d’autre de Venus, symbole de