Sanit paul
Puisqu' Adolf Eichmann se disait « Gottgläubiger » (voir H. Arendt, Eichmann à Jérusalem, p. 83), il ne pouvait avoir recours à cet argument pour justifier son obéissance aux ordres d’Adolf Hitler.
1) Expliquez l’argument de Saint Paul en faveur de la soumission à l’autorité;
(2) expliquez pourquoi Eichmann ne pouvait compter sur cet argument;
ufbau a pu en publier quelques courts extraits). D'après ses convictions religieuses, qui n'avaient pa~ changé depuis la période nazie (à Jérusalem EIc~m~n!l s'était déclaré Gottgliiubiger, terme naZI ~e,sI- gnant ceux qui avaient rompu avec le chr,IstIa- nisme et il refusa de prêter serment sur la BIble), un tel 'événement pouvait être attribué à «un très haut Messager porteur de Signification », entité apparemment identiqu~ à ce «,mouvemen~ de l'univers» dont la VIe humame, elle-meme dépourvue de «significati0!l très h~ute », est .tri- butaire. (Cette terminologIe est tres suggestIve. Donner à Dieu le nom de Hoheren Sinnestriiger signifiait d'un point de vue linguistique, lui attri- buer un~ place dans la hiérarchie militaire. En effet les nazis avaient changé le Befehlsempfiin- ger, le «receveur d'ordres» dans le vocabulaire militaire, en Befehlstriiger, «porteur d'or~~e,s», désignant par là le fardeau de la responsabilIte e~ le poids qui pesaient littéralement sur ?eux qUI exécutaient les ordres, comme autrefOIS sur le «porteur de mauvaises nouvelles ». En outre, comme tous ceux qui étaient liés à la Solution finale , Eichmann était aussi officiellement un
,
«porteur de secrets », un Geh,eimnistriiger, ?e qUI n'était certainement pas néglIgeable du pomt de vue de l'importance qu'il s'attribuait à lui-même.) Mais Eichmann, qui n'était pas très intéres~é par la métaphysique, passait bizarr~meJ?t sou~ sIlence l'éventualité de rapports