I. Pour les néoclassiques, la lutte contre le déficit public est une priorité,

1°- car ils veulent empêcher qu'avec ce déficit, il y ait une trop forte création de monnaie, qui pourrait être entreprise pour le financer. Cette création de monnaie amènerait à une inflation qui devrait augmenter les prix à l'intérieur du pays. Pour Friedman, chef de file des monétaristes, toute création monétaire n'augmente que la demande, sans augmenter la production, les prix progressent donc. Cette idée s'est imposée et, aujourd'hui, la banque centrale européenne n'a pas le droit de financer un déficit public par création monétaire. Les Etats doivent emprunter.

2°- Il faut casser cette spirale de la dette le plus vite possible en limitant les dépenses de l'Etat au minimum, et en réduisant les taux d'imposition. Ceci permettra de rendre le pays plus libre car il ne dépend ni de ses partenaires , ni de ses créanciers, Ceux-ci, la Bundesbank par exemple pour la France, peuvent imposer une politique économique que ne souhaiterait pas le gouvernement, sous la menace de cesser tout nouveau prêt.

II. Les keynésiens s'opposent aux néoclassiques en ce qui concerne le déficit public.

1°- La politique de lutte contre le déficit limite la croissance et augmente le chômage.
La consommation privée a été réduite par la diminution des revenus des ménages : diminution du traitement et du nombre de fonctionnaires, des prestations sociales du fait de la baisse des dépenses publiques, réduction des revenus financiers liés à la baisse des taux d'intérêt.
Certes, la baisse des taux d'intérêt (européenne) a favorisé l'investissement mais la consommation n'incitaient pas les entreprises à investir et les investissements publics ont été réduits

2° - Une politique de relance est nécessaire lorsqu'il y a chômage. l'Etat devra intervenir dans l'économie en subventionnant, en redistribuant, ou par l'intermédiaire de travaux publics.
Si l'on veut créer des emplois, il faut augmenter les revenus afin