Les Sans-Culottes de la révolution française

http://home.nordnet.fr/blatouche/sculotte.jpgOn reconnait un sans-culotte à sa tenue : il porte un pantalon long, généralement rayé, ce qui le différencie des aristocrates, culottes courte et bas de soie. Il est chaussé de sabots, parfois remplis de paille. Coiffé du bonnet phrygien rouge (faisant penser à l'affranchissement des esclaves) avec cocarde tricolore, il tient en main, dans les occasions importantes, la fameuse pique, emblème du militant. Selon le Père DUCHESNE, journal parut en 1793, un sans-culotte n’a ni biens ni serviteurs et se dévoue pleinement pour son pays en partant, sans hésiter, défendre sa famille et ses idées en allant au front.

Dès le début de la Révolution, ces citoyens ont joué un rôle décisif en assurant la victoire du peuple: ce sont eux qui ont permis la prise de la Bastille, la chute des Tuileries, l'élimination des Girondins. A partir de 1792, les sans-culottes s’imposent comme « leader » de Paris, les opposants s'éliminant d'eux-mêmes. Les sans-culottes introduisent le tutoiement dans la langue française pour ne plus différencier les niveaux sociaux. Dans les assemblées, ils sont au premier rang pour punir les aristocrates et les traîtres. La sans culotterie parisienne est composée de petits commerçants, employés, ouvriers, artisans. Ils voudraient imposer leurs idées à la Convention. Ils étaient communistes.
Analyses de documents :
Document 1 :
Le document 1 est, selon Louis-Léopold Boilly, le portrait type d'un sans-culotte au moment de la révolution française. Il a était dessiné en 1792.
Sur cette représentation, le révolutionnaire est dessiné portant un drapeau ayant les couleurs bleu blanc rouge de la révolution. Il a aux pieds des sabots, montrant sa pauvreté, et les manches de sa chemise sont retroussées, appuyant le fait que les révoltés sont les travailleurs de l'époque. Il regarde au loin, exprimant ainsi sa détermination, ses ambitions, son espoir. Les poches de son