Sans vietnam1
• La crise des missiles de Cuba est une crise majeure de la guerre froide et marque un pic de tensions entre les deux superpuissances. Elle intervient pourtant dans une période de changements des relations entre les États-Unis et l'URSS après la mort de Staline (partisan de la ligne « dure » avec les États-Unis) en 1953.
Son successeur, Khrouchtchev, est partisan d'une « cœxistence pacifique » avec le bloc de l'Ouest mais il ne renonce pas pour autant à la logique de la guerre froide. Cuba est en 1962 dans une situation particulière qui explique l'enjeu qu'elle représente pour les deux grands.
Jusqu'en 1959, l'île était une dictature favorable aux États-Unis. Mais la révolution cubaine menée par Fidel Castro et Che Guevara triomphe en 1959 et l'ancien dictateur, Batista, est chassé du pouvoir. Le nouveau gouvernement affiche dès 1960 sont appartenance au camp socialiste et au bloc de l'Est, ce qui n'est pas acceptable pour les États-Unis et constitue une « brèche » dans la doctrine Monrœ en vigueur depuis 1823 (président des États-Unis, Monrœ ne veut pas d'intervention des puissances européennes sur le continent américain ; cette doctrine est complétée en 1904 par Roosevelt qui justifie, si besoin est, l'intervention des États-Unis dans un pays du continent américain).
Les États-Unis établissent donc un blocus de l'île de Cuba, ils multiplient également les alliances avec les pays d'Amérique Latine et lancent un programme d'aide économique pour empêcher l'expansion du communisme sur le continent.
• Le régime cubain nationalise les biens des entreprises américaines sur l'île et obtient le soutien de l'URSS. Les tensions montent avec les États-Unis qui arment des Cubains anticastristes et des mercenaires pour débarquer sur l'île le 15 avril 1961, dans la Baie des Cochons. C'est un échec cuisant (les soldats capturés seront rendus aux Américains en 1975 contre des produits alimentaires et