Sarkozy au défi de convaincre les français sur la taxe carbone.
Le chef de l'Etat dévoilera les modalités de la "contribution énergie-climat" lors d'un déplacement à Culoz, dans l'Ain, en compagnie notamment de Jean-Louis Borloo (Ecologie) et Christine Lagarde (Economie).
Le Premier ministre, François Fillon, interviendra le soir même au journal de 20h00 de TF1 pour faire oeuvre de pédagogie.
"Que ça fasse débat, heureusement, la seule question qui se pose est 'Est-ce que face au désastre environnemental mondial on fait quelque chose ou on ne fait rien?'", a lancé Nicolas Sarkozy à des journalistes en marge de sa visite au Brésil.
"Ce que nous voulons, c'est changer les comportements, pas créer un impôt supplémentaire. Chaque centime de la taxe sera rendu aux Français", a-t-il assuré.
Inciter sans pénaliser, compenser sans annuler l'incitation : là réside toute la complexité de l'équation pour Nicolas Sarkozy, qui s'est engagé à ne pas augmenter les prélèvements obligatoires durant son mandat.
Emanation du Pacte écologique de Nicolas Hulot signé par la majorité des candidats à l'élection présidentielle de 2007, la taxe carbone vise à réduire la consommation des énergies fortement émettrices de gaz à effet de serre (pétrole, gaz, fioul, charbon) et à promouvoir les technologies propres.
La Suède et le Danemark l'expérimentent avec un certain succès depuis une dizaine d'années. En dix ans, les émissions de CO2 ont ainsi été réduites de 6% au Danemark.
Alors que la France s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre par quatre d'ici 2050 par rapport à 1990, l'exécutif estime que la seule manière d'encourager des comportements "éco-responsables" est de viser le porte- monnaie.
De 65% à 74% des Français, selon les sondages, sont contre.
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