SARM
Dr Mohamed Makhlouf – Sfax - Tunisie
I. Introduction Les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) appelés aussi « Meticillin Resistant Staphylococcus aureus : MRSA » sont des souches ayant développé une résistance aux pénicillines M (méticilline, oxacilline, flucloxacilline). La prévalence des infections staphylococciques, nosocomiales et communautaires, augmentent régulièrement. Le traitement de ces infections est devenu de plus en plus difficile à cause de l’émergence de souches multirésistantes, phénomène observé à l’hôpital mais aussi en ville (Martres et al., 2003). Ils devraient ainsi faire l’objet d’une surveillance épidémiologique afin de limiter leur dissémination.
La proportion de S. aureus résistants à la méticilline ou à l’oxacilline a constamment varié au cours du temps sans que ces variations puissent s’expliquer de façon claire (Aubry-Damon et al., 1997). En plus des disparités géographiques importantes qui ont été rapportées (Veldhuijzen et al., 2000), à l’intérieur d’un même établissement hospitalier donné, l’incidence des SARM varie notablement d’un service à un autre. Jusqu’à présent, aucune épidémie de SARM n’a été rapportée en milieu extrahospitalier, mais seulement quelques cas sporadiques comportant toujours des facteurs de risque mais rien n’exclut une telle possibilité. Même si le principal facteur de risque d’acquisition de SARM est certainement l’hospitalisation (Warshawsky et al., 2000), et même si le lieu de l’acquisition est souvent difficile à déterminer en raison de la longue durée de portage de SARM (McKinnon et al., 2000), l’acquisition de SARM en milieu communautaire a été décrite (Herold et al., 1998; Naimi et al., 2001 et 2003). L’augmentation du nombre de patients porteurs à l’admission pourrait être liée en partie à l’émergence ou au développement d’une transmission communautaire. Celle ci pourrait avoir des conséquences importantes, tant au