Sartre- les mouches
─ philosophe, existentialiste (auteur de L’Être et le néant) / également romancier (La Nausée) et dramaturge : un des fondateurs du « Nouveau Théâtre » / Les Mouches : effets néfastes pour un peuple de toute forme de collaboration au crime.
─ affirmation de la possibilité du bonheur / qu’il faut mériter et désirer très fort, célébrer
I) Causes et effets du malheur
a) La cause principale du malheur est la culpabilité, la honte
• Répétition (polyptote) de termes suggérant la culpabilité par défaut (perte de fierté), 7, 18 / révélation par sous-entendu d’une culpabilité ; Electre semble vouloir remuer le couteau dans la plaie des habitants d’Argos, assez paradoxalement (l’invitation au bonheur, parallèlement, s’avère être une véritable provocation ; d’ailleurs, ils la ressentent comme telle, le peuple d’Argos n’étant plus en mesure, ayant perdu son innocence, d’être heureux)
• 3 fausses questions, 12, 18-20 / reproches à peine dissimulés ; stigmatisation de leur ignominie
• antithèse, 26 / noircissement de la culpabilité par un tel contraste
b) aliénation à l’angoisse, qui génère la peur, qui se propage
• symbole des mouches, des « ombres », 12 / les remords aliènent l’être, finissent par prendre toute la place, empêchent la lumière de passer
• paradoxes, 26, 39 / processus fatal ; cercle infernal, vicieux, d’autodestruction
• champ lexical de la peur, torpeur, 28-30 / pression terrifiante qu’engendre l’angoisse
c) qui finit par s’exprimer sous forme de haine
• allitération en [r] + imagerie brutale (métaphore) utilisée, 21 / la haine est proportionnelle au niveau de culpabilité : Egisthe semble ici cracher le venin qui l’empoissonne
• répétition du mot « sacrilège », 36, 39 / dimension collective que pourrait prendre cette haine attisée par ceux qui croient pouvoir en dégager un bénéfice (en termes de pouvoir) ; inquisition (longue période d’expression collective d’une haine