Dorine met en valeur l'importance que Tartuffe accorde aux plaisirs du corps, avec une gradation (des répliques de plus en plus longues et précises), accentuée par une symétrie antithétique avec l'état d'Elmire. C'est un bon vivant, un homme gourmand, dont la sensualité est perceptible physiquement, amplifiée par l'allitération (”gros et gras, le teint frais”) et le gros plan sur la “bouche vermeille”. La description des repas, avec le rôle des chiffres, exagérés, complète ce premier aspect. A cela s'ajoute l'amour de son confort : “lit bien chaud”.Le matérialisme de Tartuffe est en opposition totale aux valeurs religieuses,en effet Un chrétien doit s'occuper de son âme et non des plaisirs de la chair. Mais c'est surtout un hypocrite, second aspect mis en valeur par Dorine, par l'opposition entre les actes réels de Tartuffe et le masque qu'il adopte. Ses actes, en effet, révèlent son égoïsme, une absence totale de souci du “prochain”, ici d'Elmire malade. dans l'act 1 scene 4Il manque de charité chrétienne. Le rythme (“Il soupa, lui tout seul, devant elle”) et la fluidité du vers qui montre son sommeil paisible révèlent qu'il n'a aucune inquiétude pour Elmire, pour laquelle il devrait prier.Pourtant ses gestes et son langage expriment la religiosité. Il mange “fort dévotement”, en feignant de ne pas s'intéresser à ce repas ; il boit ux vers 253-254, mais comme le prêtre qui boit du vin en célébrant la messe, car ce vin représente “le sang” du Christ. Cela devient une parodie de la communion chrétienne.