Savoirs et transmission
Peut-on savoir sans transmettre ?
Souvent la question est posée dans le sens inverse.
Je ne vais pas commencer à rentrer dans des débats philosophiques car je pense que je serais vite débordé par les termes, leurs définitions, cachées ou non,…
Ce qui m’intéresse en revanche, c’est de comprendre les liens existants entre le savoir et la transmission.
Je me suis rendu à la commémoration des victimes de la barbarie nazie à Lyon et j’ai pu constater une grande émotion parmi les personnes présentes (environ 150). Pendant près de 25 minutes de discours, une question refusait de quitter mon esprit : Combien serons-nous dans 15 ans ? Dans l’assistance, une majorité de gens âgées côtoyait les personnalités présentes en grand nombre. Les personnes de moins de 40 ans pouvaient se compter sur les doigts de la main. Alors peut-être qu’un dimanche matin à 11h30, 2 jours après la rentrée scolaire, les jeunes adultes et les familles ont autre chose à faire que de venir dans un cimetière. Ce que je peux comprendre. Mais sur environ 30 000 juifs dans le Grand Lyon!
Alors oui, la Shoah n’intéresse plus forcément les nouvelles générations, l’Histoire fait partie du passé, tout le monde sait très bien ce qu’il s’est passé il y a 70 ans, etc…, etc,…
Néanmoins, les générations futures doivent continuer à transmettre cet héritage commun et il faut trouver un moyen de les faire participer à plus grande échelle.
Les savoirs de nos ancêtres nous servent à mieux comprendre le présent. Les savoirs présents qui sont en chacun de nous doivent nous servir à construire l’avenir.
A quoi bon sert le savoir, et pour aller plus loin le pouvoir, s’il n’est pas mis au service des nouvelles générations ?
Nous avons aujourd’hui des moyens qui nous permettent l’accès à une connaissance universelle. Le savoir est à la portée d’un clic de souris. Mais mon savoir qui concerne la vie de ma grand-mère en Allemagne et en Belgique, pendant la guerre, qui concerne la