Schizophrénie et psychanalyse.

Pourquoi ce titre me direz-vous, mais tout naturellement parce que le trouble mentale de la schizophrénie m’intéresse. En effet, je vais pratiquer mon stage à L’institut Universitaire en Santé Mentale de Québec, dans le traitement des patients atteints de schizophrénie et des psychotiques sévères. Il est donc enrichissant de profiter de l’opportunité des travaux proposés, pour acquérir une vision diversifiée du trouble. Etant donné que ce travail ne doit comporter que deux pages, je vais tenter d’être le plus ciblé possible et d’aborder l’essentiel. Je vais exposer la vision de S. Freud sur la schizophrénie et la confronter à celle de G. Jung.
Commençons par la vision de Freud. Ce dernier inscrit la schizophrénie dans sa théorie de l’évolution de la libido. Pour Freud, la libido est « la manifestation dynamique dans la vie psychique de la pulsion sexuelle ». Il a forgé cette conception de par son travail sur les névroses où il a remarqué « qu’à la racine de toute formation de symptômes on peut trouver des impressions traumatiques nées de la vie sexuelle des toutes premières années ». Freud oppose ces pulsions sexuelles (libido), ou pulsions de conservation de l’espèce, aux pulsions du moi, ou d’auto-conservation. Avec la psychose, cette conception va changer. Freud expliquera la paranoïa comme un retour au stade du narcissisme qui nous est connu comme étant l’un des stades de l’évolution de la libido dans lequel le moi du sujet était l’unique objet sexuel. La formation du délire est donc conçue comme une tentative de reconstruction de tout ce qui a été perdu par ailleurs, c’est une sorte de tentative de guérison.
Avec l’introduction du narcissisme, Freud reconnait que les pulsions du moi peuvent aussi être d’ordre libidinal : « au lieu d’un conflit entre pulsions sexuelles et pulsions du moi, il valait mieux parler de conflit entre libido d’objet et libido du moi, ou la nature des pulsions étant la même, entre les