Schopenhauer

425 mots 2 pages
Tout vouloir procède d'un besoin, c'est-à-dire d'une privation, c'est-à-dire d'une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus, le désir est long, et ses exigences tendent à l'infini ; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême lui-même n'est qu'apparent: le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d'aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C'est comme l'aumône qu'on jette à un mendiant: elle lui sauve aujourd'hui la vie pour prolonger sa misère jusqu'à demain - Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à l'impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu'il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n'y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c'est en réalité tout un : l'inquiétude d'une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu'elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or sans repos le véritable bonheur est impossible. - SCHOPENHAUER, le
Monde comme volonté et comme représentation (1818)

Callicles : «
Le plus souvent la nature et la loi s’opposent l’une à l’autre. (...) Car, selon la nature, tout ce qui est mauvais est aussi plus laid, comme de souffrir l’injustice, tandis que, selon la loi, c’est la commettre. Ce n’est même pas le fait d’un homme de subir l’injustice, c’est le fait d’un esclave, pour qui la mort est plus avantageuse que la vie, et qui, lésé et bafoué, n’est pas en état de se défendre, ni de défendre ceux auxquels il s’intéresse. Mais, selon moi, les lois sont faites pour les faibles et par le grand nombre.
C’est pour eux et dans leur intérêt qu’ils les font et qu’ils distribuent

en relation

  • Visite à la nourrice par Étienne Aubry, 1859, 1850, 18 siècle
    1236 mots | 5 pages
  • Traduction de la première partie de eveline de james joyce
    1891 mots | 8 pages
  • Nickel
    1018 mots | 5 pages
  • présumé coupable
    371 mots | 2 pages
  • Marketing
    277 mots | 2 pages
  • Textes bac
    2135 mots | 9 pages
  • Discour voltaire
    928 mots | 4 pages
  • Schopenhauer
    1705 mots | 7 pages
  • Schopenhauer
    402 mots | 2 pages
  • ANALYSE FINALE Sfe3
    6371 mots | 26 pages
  • Caca prout prout
    963 mots | 4 pages
  • Moliere
    1667 mots | 7 pages
  • Schopenhauer
    1358 mots | 6 pages
  • Suffit-il pour être juste d’obéir aux lois et aux coutumes de son pays ?
    2501 mots | 11 pages
  • L'être humain est-il libre ou déterminé
    456 mots | 2 pages