Schumpeter
Passionné par l'antiquité gréco-latine, il entre en 1901 à la faculté de droit de Vienne et s’intéresse rapidement à la sociologie en étudiant des auteurs comme Werner Sombart et Max Weber. Il découvre l’économie, en suivant notamment les cours des théoriciens de l'École autrichienne : Friedrich von Wieser, Eugen von Böhm-Bawerk et Carl Menger[1].
Diplômé docteur en droit en 1906, il se rend en Angleterre où il se marie en 1907 avec Gladys Ricards Seaver. Mais son mariage se disloque rapidement[2]. Il quitte alors l'Angleterre et s'installe au Caire où il travaille en tant qu'avocat pour le tribunal mixte international.
En 1908, il publie son premier ouvrage, devenu très vite un classique de la statistique économique, Nature et essence de l'économie théorique, ce qui lui permet d'obtenir en 1909 un poste de professeur associé en économie politique à l'université de Czernowitz.
Il publie la première édition de sa Théorie de l'évolution économique en 1911, ouvrage qui s’affranchit du cadre néoclassique et témoigne de son intérêt pour la dynamique et les lois du changement économique. Schumpeter met particulièrement en exergue l'importance de l'entrepreneur et du processus de destruction créatrice apportée par l'offre de nouveaux produits sur le marché.
Entre 1911 et 1919, il enseigne en tant que professeur à l'université de Graz (en Autriche). Avec les sociologues Werner Sombart et Max Weber, il dirige Archiv für Sozialwissenschaften (Archives pour les sciences sociales). En 1913-1914, il est professeur invité à l'université Columbia de New York.
Après la Première Guerre mondiale, il est brièvement ministre des Finances (1919-1920) du gouvernement de coalition social-démocrate et