Les enfants de 14ans ont réussis la tâche de sélection pour les deux dernières versions, c’est à dire qu’ils ont réussis à avoir un raisonnement logique par rapport à une situation. Ces résultats confirment l’interprétation de Cheng et Holyoak, dans certaines situations de permission ou d’obligation, il y a une activation de schéma de raisonnement pragmatique qui va nous permettre d’arriver à la bonne conclusion d’un raisonnement conditionnel. Le raisonnement conditionnel est « réussi » bien avant le niveau formel, dès lors que la situation permet l’activation d’un schéma pragmatique compatible avec les exigences de la logique. On peut conclure qu’il n’y a pas d’influence de la situation non familière, tant qu’il y a une justification de la règle, qui la rend logique.
Dans le cas de la version familière, pour les enfants de 10 ans, A a donné les résultats attendu, ce qui permet d’appuyer l’interprétation d’activation des schémas de permissions ou d’obligation. Cependant R a choisi une seule réponse, ce qui peut être dû au fait qu’il était stressé ou bien qu’il n’ait pas compris l’épreuve, la règle et donc qu’il n’y ait pas eu d’activation de schéma pragmatique de raisonnement. Ce qui nous permet de constater des différences interindividuelles entre les enfants du même âge pour une même version.
Les enfants de dix ans ont échoué aux versions schémas non familières, ce qui peut être interpréter comme l’incapacité à comprendre la logique de la règle ou à adopter un raisonnement conditionnel, dans une situation inconnue. Mais dans le cas de A (qui associait les cartes entre elles), on constate qu’il y a eu compréhension de la règle mais qu’elle n’a pas réussi à l’adapter à la situation. Ce qui peut rendre compte d’un manque de contrôle cognitif et d’un manque de contrôle des fonctions exécutives. L’hypothèse de Girotto et al., propose qu’il est possible de se construire une justification dans la condition non familière et ainsi activer les schémas pragmatique de