Science fiction parralèle avec le conte
NOUS AVONS TANT APPRIS et POURTANT …
L’AFIREM remercie les organisateurs du Congrès de l’ANPASE de son invitation.
Je souhaiterais que vous entendiez, à travers mon intervention, quelque chose d’approchant la polyphonie : c’est de voix multiples, de rencontres, de lectures, d’engagements personnels, d’expériences souvent difficiles sur le terrain qu’il s’agit.
A l’annonce du thème du Congrès, des petites notes sont venues, me demandant de partager avec vous quelques acquis, dont la nécessité de toujours apprendre et d’accepter l’insécurité du doute. Qu’il s’agisse de travailleurs sociaux, d’avocats pour enfants, d’éducateurs psécialisés, de psychanalystes, de médecins PMI, de policiers ou de Juges, ils m’ont transmis en quelques lignes ce qui pourrait se résumer par cette formulation : « … nous avons tant appris… et pourtant… », dont le sous-titre pourrait être une paraphrase de la question posée un jour par le Pr Michel SOULÉ : « plus de 20 ans après, qu’en est-il de nos utopies ? ».
Le chemin parcouru par l’AFIREM, retracé par le Dr GIRODET – Vice-Présidente et co-fondatrice de l’Association – et Gaby TAUB – assistante sociale, administrateur de l’AFIREM, pourra, pour grand nombre d’entre nous, donner la sensation de feuilleter un album de photos de famille.
Nous nous souvenons tous de ces enfants qui arrivaient dans les services de pédiatrie il y a une trentaine d’années, couverts de bleus, avec des fractures multiples, parfois dans le coma, et qui étaient rendus à leurs familles une fois guéris, sans que personne à l’hôpital ne se pose de questions sur l’origine de ces lésions. Ils revenaient très souvent peu après avec les mêmes symptômes, parfois aggravés.
Nous nous souvenons aussi que les médecins considéraient les psychologues et les psychiatres comme les professionnels de la maladie mentale et les abordaient le moins possible : cela leur faisait peur.
Nous nous souvenons de ces inspecteurs de