Science sans conscience n'est que ruine de l'ame
Infections urinaires en pédiatrie Urinary tract infections in children
S. Iacobelli a, F. Bonsante a, J.-P. Guignard b,* a b
Service de pédiatrie 2, centre hospitalier universitaire, 2, boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 21000 Dijon, France Centre hospitalier universitaire Vaudois, université de Lausanne, BP 11, 1011 Lausanne, Suisse
Disponible sur Internet le 17 avril 2009
Résumé L’infection urinaire (IU), relativement fréquente chez l’enfant, présente une symptomatologie d’autant plus atypique que l’enfant est plus jeune. Elle est souvent associée à un reflux vésico-urétéral ou à une uropathie obstructive. Toute IU doit donc être investiguée, le choix des techniques d’imagerie variant en fonction de la condition clinique de l’enfant. Le pronostic de l’IU simple est excellent. Il est plus réservé lorsque l’IU est associée à une uropathie. Le développement de cicatrices pyélonéphritiques peut alors aboutir à une atrophie cicatricielle du rein. La présence d’un reflux intrarénal joue un rôle majeur dans la pathogenèse des cicatrices pyélonéphritiques. Un traitement médical court est recommandé lors d’une IU simple. Un traitement prophylactique est appliqué lors d’IU récidivantes ou en présence d’une uropathie obstructive ; il est discuté lors d’IU associées à un reflux vésico-urétéral (RVU). Un traitement chirurgical est indiqué lors d’IU associées à une uropathie grave. Qu’il soit médical ou chirurgical, le traitement de l’IU doit être suivi de contrôles de la stérilité des urines lors d’épisodes fébriles. Lors de pyélonéphrite aiguë, le traitement doit être immédiat et énergique, de préférence par voie intraveineuse. Le relais par voie orale s’effectue après obtention de l’antibiogramme. Lorsqu’elle survient chez un nouveau-né, l’IU comporte des risques majeurs. Sa prise en charge idéale est alors du ressort des centres spécialisés. ß 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Abstract Urinary