Science
Le tremblement de terre de Lisbonne
En 1755, un tremblement de terre doublé d’un tsunami frappe Lisbonne, faisant 60 000 morts. La ville détruite est ensuite livrée à elle-même, aux pillages et aux meurtres. Cette catastrophe a provoqué un véritable séisme philosophique au sujet de l’interprétation qu’il fallait donner à cet événement. - Goethe avait 6 ans en 1755. A 80 ans, il se souvient qu’à la suite de cette catastrophe naturelle, qui avait frappé indistinctement les justes et les injustes, la bonté de Dieu lui est devenue suspecte. - Voltaire, quant à lui, a 60 ans au moment de la catastrophe. Ce désastre l’a bouleversé, et il écrit le poème de Lisbonne (http://membres.multimania.fr/jccau/ressourc/fra18/lisbonne.htm si vous voulez le lire en entier). « Un jour tout sera bien, voilà notre espérance ; Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion. » Par ces deux phrases, Voltaire installe l’idée de progrès : un jour, grâce à la science, on pourra prévenir les catastrophes naturelles.
L’Idée de progrès est l’idée selon laquelle le négatif est relatif : le pur négatif n’existe pas, car quand il existe il n’est que le ferment du meilleur, il est ce sur quoi on peut agir pour ce que ça aille mieux. On peut travailler le mal pour le transformer en son contraire. Le progrès engendre le progrès, par exemple le progrès scientifique peut engendrer un progrès démocratique, qui lui-même impliquera un progrès moral…, et la science est la base de tous les progrès. Mais cette vision est caduque aujourd’hui, on ne pense plus maintenant que les sciences sont liées à la démocratie (prenez l’exemple de la Corée du Nord, qui est un des pays qui font le plus de sciences, sans être un modèle de démocratie !)