Sciences éco sociales - PCS outil analyse / limites
Introduction
Les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) sont utilisées en France depuis plus d’un demi-siècle et ont pour but de classer la population active française dans différentes classes. Conçu à une époque où la société française était structurée en groupes sociaux consistants, dotés d’une forte conscience d’eux-mêmes et d’organisations représentatives puissantes, ce découpage fait de plus en plus l’objet de nombreuses critiques. Depuis les années 1980, et notamment sous l’effet la crise économique, des transformations du marché du travail et de la baisse de la syndicalisation, on observe que ces groupes ont perdu de leur force en tant que groupes « pour soi ». Selon Marx et Weber, elles constituent bien des classes « en soi » qui regroupent les individus présentant les mêmes caractéristiques objectives, les mêmes intérêts, en opposition avec ceux des autres classes. Cependant, elles ne sont pas, ou plus des groupes « pour soi » où les membres ont une conscience d’appartenance.
Dans quelle mesure le classement de la population en PCS est-il un outil pertinent pour analyser la société française ?
On montrera que si les PCS constituent un outil d’analyse utile de la société française, elles présentent toutefois des limites.
I. Le classement de la population par PCS constitue un outil d’analyse utile de la société française
A. Utile pour l’analyse des évolutions de la structure sociale
Cet outil créé par l’INSEE au début des années 50 permet de classer l’ensemble de la population active dans des groupes présentant une certaine homogénéité sociale. La nomenclature des PCS est un système de classement multidimensionnel reposant sur de nombreux critères. Les 7 principaux critères de cette nomenclature sont : le statut (salarié ou indépendant), le secteur