Sciences économiques
Les humains cherchent à comprendre le monde dans lequel ils vivent, ils cherchent aussi à survivre dans ce monde, objectif fondamental du cerveau1, donc à décider et à évaluer le résultat de leurs décisions. La science économique est mal connue et mal appréciée. Elle est souvent réduite au matérialisme et à des affaires de gros sous, elle serait la source des problèmes humains et sociaux (sang contaminé, Erika, Furiani, AZF, etc.) comme en témoigne L’horreur Economique de Viviane FORRESTER. Cet ouvrage bestseller a reçu un prix littéraire, c’est dire qu’il a reçu l’aval tant de la France d’en bas que celui de la France du haut. Il est facile de faire recette en se plaçant du côté de ceux qui souffrent, car tout le monde souffre, y compris les plus nantis, et en montrant ce qui se voit. Cela s’appelle la mercatique populiste, on est très loin de la science. La société actuelle s’enlise car elle donne la parole à ceux qui donnent à voir ce qui se voit et à ceux qui amalgament. Aujourd’hui le savoir se meurt. Lorsque NEWTON a vu la fameuse pomme tomber, il ne s’est pas contenté de dire regardez les pommes tombent, ce que tout le monde exceptés les aveugles bien sûr peuvent voir. Il a parlé de masse, de centre de gravité, de distance, de forces, d’attraction, d’accélération, de gravitation, autant de concepts que personne ne voit. Le plus grave c’est que certains scientifiques se livrent à cette pratique, rattrapés par leur affectivité. La connaissance, c’est démêler les amalgames pour voir le lien. Car la connaissance est dans la distance (variance). La distance est un entre-deux immatériel qui abrite le lien. Le sens est dans la différence car précisément la nature est diverse. Le fossé se creuse entre ceux qui ne se placent que dans la partie qui émerge de l’iceberg i.e. de la vie événementielle et ceux qui se placent dans la partie immergée de la vie conceptuelle et symbolique. Or, le déséquilibre s’accroît car il y a de plus en plus de monde sur