En 1802 le Premier consul Bonaparte crée les lycées, dans lesquels, selon son arrêté d’organisation pédagogique, « on enseignera essentiellement le latin (et en annexe histoire et géographie) et les mathématiques (qui englobent quelques notions de physique, chimie, histoire naturelle et minéralogie) ». Le programme du lycée de 1802 étudie les minéraux « sous le rapport de leur utilité dans les arts et dans les usages de la vie ». L’enseignement des sciences, mathématiques comprises, régresse sous la Restauration, à cause de la religion1. En 1821, les sciences, hormis quelques notions de calcul disparaissent complètement. Ou plutôt sont regroupées dans la classe de philosophie, qui s’étend sur deux ans : une année consacrée à l’enseignement philosophique et une année de sciences pour les élèves qui se destinent aux grandes écoles et à la faculté des sciences. En 1852, le ministre Fortoul introduit la création, à partir de la troisième, d’une série scientifique, en concurrence avec la série littéraire traditionnelle. Cela est un retour au lycée de 1802, avec ses classes de latin et de mathématiques proposées en concurrence. Le ministre est sensible aux « exigences de la société nouvelle ». Aux enseignements de français, latin, histoire-géographie et langue vivantes, communs aux deux séries la section de sciences ajoute arithmétique, algèbre, géométrie, physique chimie, histoire naturelle et dessin. Victor Duruy nommé ministre en 1863 revient à l’enseignement à base littéraire. En 1902, les « sciences naturelles » sont enseignées de la 6e à la Terminale. En 1925 les sciences naturelles ne sont enseignées que de la 6e à la troisième. En 1945 elles sont réintroduites en Terminale de la section « sciences expérimentales », avec un enseignement renforcé en sciences naturelles. En 1951 sont créées les sections C' et M' à côté des sections C (latin-sciences) et M (sciences-langues). Selon G. Gahau , ces classes n’étaient en fait qu’un moyen d’évacuer