Sciences de l'éducation
En 1883, Jules Ferry institue à la Sorbonne un cours de science de l’éducation. Ce cours est en réalité une option (cours complémentaire) dans laquelle il est question de pédagogie ou de science de l’éducation. Et ces cours sont dispensés par des enseignants de philosophie. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui on trouve des enseignants chercheurs qui sont plutôt des philosophes. En 1887, un poste de science de l’éducation est créé à la Sorbonne, tenu par Henry Marion qui devient le premier professeur de science de l’éducation. Il sera ensuite suivi par Ferdinand Buisson et Emile Durkeim (1902). Avec Durkeim l’intitulé « sciences de l’éducation » va disparaitre progressivement pour laisser sa place à une perspective sociologique de l’éducation. Cette évolution a deux conséquences : • La question de l’éducation va se détacher du domaine de la philosophie. • L’apparition d’un débat sur l’existence ou non de cette discipline comme autonome vis-à-vis des autres disciplines.
Durkeim ne reconnaissait aucune autonomie à la science de l’éducation. Pour lui, la science de l’éducation ne pouvait être qu’une branche de la sociologie. Pour lui, l’éducation entretient avec la société, un rapport de dépendance. Pour Durkeim, chaque évolution, transformation du système éducatif se fait sous l’action d’un courant social. C’est-à-dire que pour comprendre l’école, il faut étudier ce que la société en attend. A partir du XXème siècle, on voit que la société a la nécessité d’égalité