Sculpture grecque
LA SCULPTURE GRECQUE Par sa variété et sa qualité, la sculpture grecque est sans aucun doute la plus remarquable de toute l’Antiquité ; mais nous ne la connaissons qu’imparfaitement dans la mesure où de très nombreuses œuvres ont disparu (pillages, fonte du bronze et même du marbre pour récupérer la matière première). Il ne reste alors que les descriptions littéraires de Grecs ou de Romains qui ont vu les originaux, ainsi que les copies surtout romaines des œuvres les plus appréciées ; copies plus ou moins fidèles, en particulier lorsqu’on passe du bronze au marbre, ce qui entraîne techniquement une simplification ou mutilation. Sources: DEVAMBEZ Pierre – Les arts de la Grèce, Encyclopaedia Universalis, 10, 1989, p. 855-872. HOLTZMANN Bernard – L’Art de l’Antiquité 1- Les origines de l’Europe, Gallimard, 1995, 591 p. MAFFRE Jean-Jacques - L’art grec, Que sais-je ?, n° 2278, 2001, 127 p. MARTIN Rolland – L’art grec, Livre de Poche, 1994, 731 p. XXX – Histoire de l’Art, 2, Grange Batelière, 1973, 320 p. XXX – ARCHEO, vol. 4 et 5, éditions Atlas, 1986, 320 p.
I – LA SCULPTURE ARCHAÏQUE (VII°-VI° siècles) : L’APPRENTISSAGE La véritable sculpture grecque naît au VII° siècle avant J.-C. : passage à la pierre [auparavant : bois et terre cuite] et à des statues de grande taille. Sa première grande époque : le VI° siècle avec les Couroï et les Coraï, types codifiés qui s’affineront peu à peu. A – LE DEDALISME (700-620) Ce style de statues sculptées dans la pierre tendre (pôros), né en Crète, gagne ensuite le Péloponnèse. -Le corps, plat à l’arrière, est présenté frontalement, jambes sur le même plan et bras verticaux collés au corps, d’autant plus figé dans l’immobilité qu’il est enserré dans une longue robe-fourreau : cf la « Dame d’Auxerre », haute de 75 cm, que Pierre Devambez décrit ainsi: «engoncée dans sa longue robe, figée dans son immobilité, avec son visage trop accentué, son menton en galoche et ses énormes yeux». -Le