Sculpture moderne et design
>Constantin Brancusi (1876-1957) : cet artiste s'efforce, au long de son parcours, de dépouiller l'oeuvre de tout élément superflu. Elles ne sont pas explicitement figuratives, et leur ambiguité leur donne puissance. Les dix-sept versions en bronze de Mademoiselle Pogany, réalisées aussi dans d'autres matériaux entre 1913-1933 ; les six versions en bois du Coq (1924-1949) ; les sept versions en bronze du Nouveau-Né (1915-1920) et les vingt-deux versions en bronze de l'Oiseau dans l'espace (1919-1940) sont autant d'oeuvres qui témoignent d'une recherche de la concentration et la raréfaction de l'effet, deja sensible dans le célébre Baiser (1908).
Brancusi est issu d’un monde archaïque et d’une tradition millénaire de la taille du bois. Pour le sculpteur, «c’est la texture même du matériau qui commande le thème et la forme qui doivent tous deux sortir de la matière et non lui être imposés de l’extérieur».
Pour lui, la sculpture a une fonction spirituelle qui ne réside pas dans l’apparence mais dans un principe de réalité inscrit au cœur de la matière. Il doit respecter la vocation formelle de la pierre ou du bois en travaillant à la taille directe, sans ébauche préalable, pour révéler «l’essence cosmique de la matière».
On peut voir içi un paralléle avec le monde du design, dans lequel le créateur se doit de faire cohabiter matière et forme de façon harmonieuse. Ce genre de discours pourrait très bien étre tenu par un designer ; en effet, en régle générale, le designer va soit créer une forme à partir des « contraintes » du matériau choisi, ou choisir la matière en fonction de la forme voulue.
Ce luminaire étant créé à partir de planches de bois récupérées, on voit bien que la partie fonctionnelle- les LEDs – ont été intégrés à la matière, de façon à ne pas la dénaturer. C'est également