Se référer au discours d'autrui
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Se référer au discours d’autrui : quelques éléments de comparaison entre experts et néophytes Françoise Boch & Francis Grossmann,
LIDILEM, E.A. 609
Grenoble III Introduction
Les difficultés que rencontrent les étudiants face au discours d’autrui dans les écrits théoriques sont bien connues. On souligne par exemple les difficultés techniques …afficher plus de contenu…
L’un des résultats obtenus montre que les étudiants de troisième année pratiquent massivement le rappel littéral par rapport au texte source écrit qu’ils devaient prendre en note alors que les étudiants de première année versent significativement davantage dans l’activité de reformulation. L’hypothèse avancée est que le rappel littéral, qui constitue de fait une prise de risque minimale, est une stratégie plus payante pour la réussite universitaire. On peut imaginer que la pratique de la citation, également gage de fidélité, participe de la même stratégie. - marquer son appartenance à un courant, une école… (« Mon étude se situe dans le cadre de la théorie de la polyphonie telle que développée par Oswald Ducrot (1984) …afficher plus de contenu…
Ce qui rend le passage acceptable, c'est simplement le fait que la citation apparaît comme assumée par l'énonciateur principal, l'auteur cité n'étant plus présenté comme une autorité infaillible, mais comme quelqu'un avec qui l'on peut être en accord ou en désaccord. Effet de surface donc, mais qui ne peut être traité que par une réflexion sur ce que représente le fait de citer par rapport à l'expression d'une position. Si l'évaluateur doit apprendre à ne pas accorder une importance excessive à de tels effets de surface, qui n'impliquent pas forcément une position de soumission
(ou à l'inverse de désinvolture) par rapport à la pensée des auteurs cités, il importe tout