SEANCE I 2
I/ Présentation des auteurs : a/ Stendhal (1783-1842) :
De son vrai nom Henri Beyle, Stendhal naît à Grenoble dans une famille bourgeoise aux idées étriquées. Il en donnera dans son autobiographie une vision très noire. Seule émerge la figure adorée de la figure de sa mère. La mort de celle-ci en 1790, laisse l’enfant inconsolable. Le jeune Beyle opposera systématiquement au royalisme de son entourage une ferveur républicaine et un sentiment antireligieux. Seul réconfort sa relation avec son grand-père maternel, médecin humaniste et éclairé. En 1799, il quitte Grenoble, cette ville haïe, pour la capitale.
Employé au ministère de la Guerre, Beyle séjourne en 1800 en Italie avec l’armée de réserve. Milan « le plus beau lieu de la terre », lui offre tout ce qu’il attendait : l’art, les paysages, les femmes. Il démissionne de l’armée en 1802, mais, dès 1806, entré dans l’administration impériale, il parcourt l’Europe. Au gré de l’épopée napoléonienne : il se rend en Prusse, en Autriche, en Italie, en Russie, en Silèsie et publie en 1814 son premier ouvrage, consacré à la musique. La chute de Napoléon, qui, pour lui, sera toujours Bonaparte, le défenseur des libertés, le laisse désemparé et la Restauration ne lui inspire que du mépris.
Il voyage alors en Italie et en Angleterre et écrit Rome, Naples et Florence (1817), publié sous le pseudonyme de Stendhal. En 1821, il regagne Paris et se lance pleinement dans l’écriture : De l’amour (1822), analyse subtil du sentiment amoureux, suivi de Vie de Rossini et d’un pamphlet (forme d’expression contestataire) contre le règne du profit, puis Racine et Shakespear (1823 et 1825), véritable manifeste (Un manifeste est une déclaration écrite et publique par laquelle un gouvernement, une personne, un parti ou un courant artistique expose un programme d'action ou une position, le plus souvent politique ou esthétique. ..) en faveur du romantisme. Sa vocation romanesque est plus