Searev
Alain Clément Ingénieur de Recherche au Laboratoire de Mécanique des Fluides (UMR6598) de l’École Centrale de Nantes Ingénieur (ECN-1975) puis Docteur-Ingénieur (1979) en Hydrodynamique Navale. HRD (1998). Responsable de l’équipe Modélisation en Hydrodynamique Navale au LMF.
Centrale Nantes dans la course à l’Or Bleu
« La masse énorme d’un vaisseau de ligne, qu’aucune puissance connue ne serait capable de soulever obéit cependant au moindre mouvement de l’onde. Qu’on suppose un instant, par la pensée, ce vaisseau suspendu à l’extrémité d’un levier, et l’on concevra l’idée de la plus puissante machine qui ait jamais existé ». Ainsi s’exprimaient, en Juillet 1799, les sieurs Girard père
et fils dans le premier brevet mondial concernant la récupération de l’énergie des vagues. Eh oui : encore une invention à mettre à l’actif du génie inventif français ! (les brevets n’existaient pas du temps d’Archimède et de Léonard de Vinci). Dans la période moderne, l’intérêt pour cette forme d’énergie renouvelable est né tout de suite après le choc pétrolier de 1976. Les scientifiques européens et dans une moindre mesure les japonais, se sont immédiatement mobilisés et ont rapidement imaginé et évalué des solutions pour récupérer cette énergie propre et renouvelable. Ce sont les anglais qui ont été les plus enthousiastes au départ, étant en Europe les plus exposés, ainsi que les norvégiens; venaient ensuite les japonais, puis les suédois (pourtant relativement “pauvres” vis à vis de cette ressource naturelle) et les portugais. Vers le milieu des années 80, les financements publics britanniques ayant été considérablement réduits sur ce sujet, ce sont les norvégiens et les japonais qui ont consacré le plus de recherche appliquée dans ce domaine. A l’heure actuelle, les britanniques sont repartis de plus belle, les portugais à leurs trousses ; d’autres pays extra-européens ont également des projets de prototypes de démonstration (Chine, Inde, Australie).