Seconde guerre mondiale
Composition : L’arrière pendant la Première Guerre mondiale
Introduction :
En août 1914, les puissances européennes s’engagent dans une guerre prévue pour être courte. Les populations répondent en patriotes à la mobilisation et quand sonne le tocsin de la mobilisation dans les villages, les hommes abandonnent tout pour aller combattre sur le front. En arrière du front restent les hommes trop jeunes ou trop vieux pour servir leur patrie, les femmes et les enfants. Les civils vont alors être mobilisés pour soutenir l’effort de guerre. Comment l’organisation de la vie à l’arrière montre que la Première Guerre mondiale est une guerre totale ? On verra d’abord l’économie mobilisée pour la guerre, puis la mobilisation des civils et enfin la culture mise au service de la propagande.
I- L’économie mobilisée pour la guerre :
Pour répondre à l’effort de guerre, les nations européennes vont en premier lieu devoir mettre en place une économie spécifique. Celle-ci se caractérise par un dirigisme étatique lié à une situation d’urgence où les matières premières et la main d’œuvre viennent à manquer. Il faut d’une part financer la guerre et d’autre part restructurer l’économie pour répondre aux exigences du conflit. Pour financer la guerre, les nations européennes vont d’abord avoir recours à l’épargne des civils en lançant des collectes d’or – l’emprunt national –, en émettant des bons de la défense nationale et en augmentant les impôts. Ces mesures vont s’appuyer sur l’esprit patriotique des civils et les collectes d’or vont être soutenues par des campagnes d’affichage (« Donnez votre or »). Mais le financement par les particuliers n’est pas suffisant. Dès l’été 1914, les puissances de l’Entente vont souscrire à des crédits de guerre (d’argent mais aussi de biens) auprès des Etats-Unis et elles vont s’endetter massivement pour fournir l’équipement nécessaire aux millions d’hommes mobilisés en quelques jours. Ainsi, elles augmentent les emprunts de