Secteur bancaire face à la crise
Achibane. Mustapha, Faculté poly- disciplinaire de Safi Cherkaoui. Kenza, FSJES, Moulay Ismaïl, Meknes
Abstract
La crise systémique qui a touché les pays développés à partir de l’année 2007, a alimenté l’attention des financiers, juristes et professionnels. Un consensus semble s’établir sur le rôle joué par les intermédiaires financiers et par la sophistication des produits financiers à l’échelle planétaire dans l’avènement de cette crise. Éclatée sur le marché de l’immobilier, la crise s’est propagée au secteur financier pour atteindre l’économie réelle. Faillites des grandes institutions, dégradation des marchés financiers, chômage sont les principaux faits marquants de ces dernières années. La propagation de cette crise au niveau mondial est devenue inévitable. Cependant, le comportement relativement averse des intermédiaires financiers marocains peut éliminer une transposition de la crise au Maroc par le biais financier et n’écarte pas les possibilités de transmission via l’économie réelle. Mots clés : Crise systémique, risque bancaire, métier traditionnel, banque de détails, marge d’intérêt, fonds propres, gestion prudentielle, effet-prix, effet-volume, rentabilité financière.
Introduction
La dynamique historique des risques systémiques et les crises y afférentes soulèvent les questions de la succession et de la singularité des mécanismes de contagion qu’elles suscitent. A cet égard, l’inexistence de références historiques, les difficultés d’anticipation de ces risques, la non reproduction à l’identique et la dynamique rapide de contagion rendent les mesures d’anticipation, d’évaluation et de gestion des risques obsolètes1. Malgré ces difficultés d’appréhension et d’évaluation des crises systémiques, un consensus semble s’établir quant à leur caractère multidimensionnel, aussi bien par rapport aux différents risques qu’elles font intervenir,