Section 1 - fin de partie de beckett
Le début de la section commence avec Clov, le fils adoptif de Hamm. Il y a une polyptote du verbe « finir » qui peut se rapprocher du titre de la pièce « Fin de partie ». Cette polyptote est montrée sous forme de dégradation : Clov part d’une affirmation (« fini, c’est fini ») pour déboucher sur une probabilité (« ca va peut-être finir ») qui montre qu’il n’est pas certain que tout ça finisse. Quand il parle, il marque toujours un temps de pause, sûrement pour réfléchir à sa situation (« un temps »). Le tas de grains dont il parle fait certainement référence à lui. Quand il va dans sa cuisine, il avance d’un pas hésitant (« trois mètres sur trois mètres ») en attendant que son maître l’appelle (« attendre qu’il me siffle »), il semblerait qu’il ne vit que pour lui, il fait tout en fonction de son maitre. Il planifie même ses activités en attendant le sifflement, et ces activités ne sont pas forcément enviables. En effet, il prévoit de s’appuyer sur une table ou de regarder un mur. Clov « reste immobile » en attendant son sifflement et lorsqu’il effectue des déplacements, il semblerait qu’il s’arrange pour en faire le plus possible (« il sort » puis revient dans la pièce pour prendre l’escabeau. Puis il ressort.) C’est quand il est enfin sortit que Hamm se réveille. L’aveugle infirme prend la parole. Il indique que c’est à lui « de jouer ». L’auteur fait sans doute référence au jeu : après Clov, c’est à lui de bouger son pion. Mais il peut aussi faire un renvoi au théâtre : l’acteur prend la parole donc il commence à jouer son rôle. Les mouvements qu’il fait avec ses lunettes paraissent habituels : ils sont faits dans un ordre précis et méthodique. Puis, Hamm se pose des questions sur ses souffrances et celles de sa famille. Comme il est seul, il fait les questions et les réponses. Après avoir appelé Clov et s’être rendu compte qu’il était vraiment seul dans la pièce, il repart dans ses médiations. Lui aussi semble vouloir une fin (« j’hésite à…à finir