Segragation social
• Dans des villes qui regroupent une part de plus en plus importante de la population, les différentes catégories sociales doivent cohabiter.
• Ce phénomène n'est pas nouveau. En revanche, la ségrégation sociospatiale semble s'accentuer, avec pour conséquence un cloisonnement plus important de l'espace urbain.
• La fracture urbaine est de plus en plus nette entre quartiers riches et quartiers défavorisés. Dans certaines villes, les quartiers fermés avec des accès contrôlés se multiplient (gated community) : l'exclusion urbaine n'est pas un phénomène récent, mais elle tend à s'aggraver. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les villes des pays pauvres où 78 % de la population vit dans des logements précaires : les immeubles résidentiels du centre de Sao Paulo sont protégés des émeutes populaires par des vigiles et des systèmes de sécurité.
• Dans les centres-villes, les logements sont de plus en plus chers et les classes moyennes partent peu à peu vers les banlieues. D'anciens quartiers populaires « s'embourgeoisent » (gentrification). Le quartier de Harlem à New York en est un bon exemple : il y a quelques années, c'était le quartier le plus pauvre des États-Unis, mais aujourd'hui les appartements sont rachetés par des jeunes cadres supérieurs, car ils sont proches de Manhattan.
Les quartiers pauvres disparaissent des centres-villes qui gardent tout de même une population précaire dispersée dans des chambres de bonnes ou des hôtels bon marché.
Les problèmes sont délocalisés vers les banlieues qui comprennent des quartiers résidentiels mais aussi des zones d'habitat plus défavorisé.
• Les bidonvilles des villes européennes ont été détruits dans les années 1960-1970 et les populations pauvres, relogées dans de grands ensembles (HLM en France). Cette solution semblait bonne à l'époque, mais aujourd'hui ces quartiers rencontrent de sérieux problèmes. Des zones d'habitat précaire réapparaissent même dans la banlieue