Seguei
Dominante : oral, lecture de l’image.
Support : une illustration de Serguei, intitulée l’écriture de soi.
Eléments d’analyse : Il s’agit d’une épure, d’un trait peu élaboré, mais qui propose une véritable définition des enjeux de l’autobio. Tout d’abord, on note une opposition, entre les effets de vide et de plein, l’œil étant attiré vers les zones intensifiées par la multitude des coups de crayon. On voit donc que c’est la tête et le livre qui doivent être interrogés.
Deux diagonales formées par les droites très tranchantes des aiguilles amènent le lecteur au point de croisement, centre du dessin, début du livre.
Le dessin est construit sur une métaphore de départ : la tête-echeveau, pelote. La présence du passé est marquée par l’accumulation des couches de fils, visible dans les différentes directions de l’enroulement. Ce fil du passé construit de ce qui a été vu, dit, senti, construit le visage, l’identité du sujet. Mais la personnalité est marquée par sa confusion. En effet, la pelote paraît emmêlée. Un fil fin relie verticalement la tête et le livre ouvert. Celui-ci est le présent : il est encours d’élaboration. Ses pages ouvertes, tournées vers le spectateur, sont caractérisées par la régularité de leur trame, dont le quadrillage resserré s’oppose à l’embrouillamini de la pelote-tête. Entre les deux, l’intermédiaire, l’outil, les aiguilles à tricoter par lesquelles Serguei file la métaphore initiale. L’écrit, travail manuel, d’artisan, est donc l’outil qui permet de transformer l’ordre de la pensée, d’organiser la matière confuse de la mémoire et du moi.
Enfin, la représentation frontale du personnage montre que l’autobiographie est également un face à face avec le lecteur, une affaire de dialogue et d’identification
Obj.
• Comprendre par l’image ce qu’est l’autobiographie et en émettre une première définition
Support : Dessin de Sergueï,