Selection_naturelle_derive
On parle de sélection naturelle quand la fréquence des allèles des gènes dans une population est modifiée en fonction d’un paramètre environnemental qui exerce une pression de sélection. Trois conditions doivent être réunies :
existence d’une variation phénotypique au sein de la population (variation concernant la forme, la physiologie ou le comportement) existence d’un déterminisme génétique pour cette variation (présence de différents allèles pour un gène donné) existence d’une relation entre la variation phénotypique et la survie et/ou l’aptitude à la reproduction des divers phénotypes.
1.
Un exemple de sélection naturelle : le mélanisme de la phalène du bouleau
La phalène du bouleau (Biston betularia) est un papillon vivant en Angleterre jusque vers 1850 sous sa forme blanche piquetée de noir. À partir de 1850, apparurent près de Manchester des mutants sombres mélaniques (1%). Dans la même région en 1898, ces formes constituaient 99% de la population de phalènes.
Cartes de la répartition géographique des deux phalènes en 1830 et 1950 dans diverses régions du Royaume-Uni.
Tableaux de l’évolution différentielle de phalènes lâchées dans deux types de forêts.
Nombre de papillons dévorés par les oiseaux pour un lâché de papillons en nombre égal de mélaniques et de clairs.
Type de forêt
Milieu agricole
Milieu urbain
Mélaniques
164
15
Images de 4 phalènes sur deux troncs (2 sur chaque)
Clairs
26
43
2.
Un exemple de sélection naturelle : le paludisme et l’allèle S de l’hémoglobine
Sur le chromosome 11 humain, il existe un gène qui contient l’information nécessaire à la fabrication d’une des chaînes de l’hémoglobine : la chaîne . Seulement, certains individus ont sur chaque chromosome de la paire n°11, une version modifiée du gène, suite à une très ancienne mutation. Cette mutation a provoqué l’apparition d’une maladie génétique très invalidante et mortelle, qui déforme les globules rouges (hématies). Cette