Seneque, de la vie heureuse
I. Critique de la doctrine épicurienne.
a) Une différence entre les deux doctrines qui porte sur le plaisir.
• Plaisir pas étranger à la philosophie stoïcienne :
Champ lexical du plaisir (« voluptas » l.1 et 5 en position forte : dernier mot de la phrase) ; idée de bonheur reprise : « beate vivere » l.7, « delectant »l.3, adjectif au superlatif « jucundissimam »l.4.
• Sénèque accepte le plaisir mais le trouve excessif chez les épicuriens :
Hyperbole avec le superlatif « jucundissimam »l.4 : critique conception du bonheur épicurien-recherche exclusive du plaisir ; préférence d’une vie « optimam » l.3 : se pliant au mos majorum et aux prescriptions des « veteres » (argument d’autorité).
-> Épicurisme en opposition avec le mos majorum.
• Opposition entre les deux conceptions du bonheur :
Renforcer par construction binaire et le système comparatif « optimam sequi vitam, non jucundissimam » l.3-4
->Le plaisir n’est qu’une conséquence de la vie la meilleure
b) Incohérence de la doctrine épicurienne quant au bonheur.
• Paradoxe du plaisir épicurien :
Le plaisir est indifféremment présent « inest » l.1 pour les bons et les mauvais ; parallélisme de construction, système comparatif « tam bonis quam malis »l.1 ; parallélisme moralement inacceptable « nec minus… quam… » (l.2-3) ; parallèle entre les « turpes » et les « honestos »
• Forme du dialogue fictif aide à mettre en valeur le paradoxe :
1ere phrase est une question rhétorique (vivacité) impression que Sénèque reprend naïvement (fausse naïveté) les paroles de qqn qui voudrait comprendre la contradiction de la doctrine épicurienne.
• Opposition entre les deux conceptions du bonheur :
Résumée par la phrase « rectae ac bonae voluntatis non dux sed comes sit voluptas » l.4-5
->Pour les épicuriens, la « voluptas » est un but a atteindre qui nous